8 mars 2023

Exercer en collège, lycée, CIO

Technologie au collège : où en est-on ?

Dernière minute (24/03) : Suppression de la technologie en 6e : le CSE toujours unanimement contre !

Le contexte :
Janvier : Le ministre Pap Ndiaye annonce dans les médias la suppression d’une heure de technologie en 6e afin de mettre en place un accompagnement en maths et français.
19 janvier : Saisine par le ministre du Conseil Supérieur des Programmes pour réécrire le programme de sciences et technologie du cycle 3.
26 janvier : Adoption d’un vœu par l’ensemble des organisations syndicales contre la suppression de la technologie en 6e au Conseil Supérieur de l’Education.
Février : remontée des TRMD actant la suppression de la technologie en 6e en dehors de tout texte réglementaire. Le SNES-FSU appelle à voter contre la répartition des DHG et à présenter des motions en CA.
Semaine du 28 février au 03 mars : réunion des enseignants de technologie de l’académie et diffusion auprès d’eux de 2 enquêtes (une sur leur situation individuelle et une sur leurs besoins de formation)
03 mars : réunion d’un GT sur les postes de technologie
16 mars : réunion du CSE sur les nouveaux horaires de 6e

Quel avenir pour la discipline ?

Des collègues ont demandé si, dans les collèges où la technologie bénéficiait d’1,5h, il serait possible de conserver 0,5h de technologie. Pas de réponse claire mais la consigne a été donnée aux chefs d’établissement de prévoir une répartition des heures d’EIST en 6e entérinant la disparition programmée de la technologie.
Le Conseil supérieur des programmes a été saisi pour réécrire les programmes de cycles 3 et 4. Ceux du cycle 3 sont annoncés au mois de mars.
Concernant le « renforcement » de la discipline sur le cycle, elle devrait se faire sans augmentation du volume horaire et intégrer davantage l’enseignement du numérique (intelligence artificielle, analyse de données...). Il faut là aussi attendre la réécriture des programmes de la 5e à la 3e.

Quelles conséquences pour les collègues ?

Le Rectorat annonce qu’il souhaite éviter les mesures de carte scolaire sur des postes occupés pour la rentrée 2023. Il s’engage aussi à accompagner au mieux les collègues qui se retrouveront en situation de sous-service. Il reconnait que ces situations seront plus nombreuses qu’à la rentrée 2022. Le Rectorat dit être attentif à réduire au maximum les distances en cas de complément de service. On peut également penser que les demandes de temps partiels dans la discipline seront traitées favorablement si elles permettent d’éviter un complément de service.

La question a également été posée pour les collègues non titulaires (soit une cinquantaine de collègues), particulièrement ceux en CDD dont le renouvellement de contrat est lié aux besoins. Pas de réponse précise mais le Rectorat se dit attentif aux situations personnelles.

Les collègues de technologie auront la possibilité – voire seront encouragés – d’enseigner en lycée, en SII ou SNT.

Lors du GT, les organisations syndicales ont insisté pour que le maximum de postes vacants viables soient proposés lors du mouvement intra-académique pour offrir une porte de sortie aux collègues en sous-service.

Quelle formation ?

Le ministère et la DEGESCO (Direction Générale de l’Enseignement Scolaire) ont annoncé un grand plan de formation des enseignants de technologie. Deux objectifs sont mis en avant :

  • Permettre un passage vers le lycée, notamment en SII où de nombreux besoins restent non couverts ;
  • Assurer une « montée en compétences » des enseignants en lien avec l’évolution des programmes en cycle 4.

Nous avons posé la question du temps sur lequel se dérouleraient ces formations (décharge / sous-service ou en plus du temps de service). Nous n’avons pas eu de réponse.

Technologie, les dessous d’une annonce ministérielle
L’annonce brutale de la suppression de la technologie et de son remplacement par des heures de consolidation / approfondissement en maths et français, avec la possible intervention de professeurs des écoles, a causé de vives réactions dans les établissements. Dans notre académie, la suppression d’une heure d’EIST (Enseignement Intégré des Sciences et Technologies) en 6e devrait ainsi permettre d’économiser, a minima, 406h de technologie dans le Bas-Rhin et 259h dans le Haut-Rhin, soit l’équivalent de plus de 36 postes d’enseignant. Où l’on voit toute la logique de cette décision purement comptable...

Pour le SNES-FSU, la suppression de la technologie, c’est non !

Recensement des motions en CA contre la suppression de la technologie

Pétition contre la suppression de la technologie :

https://www.snes.edu/article/communiques/non-a-la-suppression-de-la-technologie-6e/

Retrouvez ci-dessous les tracts du SNES national et de la section académique :

Tract national
Tract académique