Les conditions de la rentrée 2017 sont désormais connues, et il n’y a pas de quoi se vanter : entre 2007 et 2017, l’Académie a perdu 1078 postes, le déficit reste à 1000 postes. Pour la rentrée 2017, on nous octroie généreusement 77 Équivalents Temps Plein.
Or les effectifs explosent : 50 % des élèves sont dans des classes chargées, et près de 30% dans des classes très chargées, que ce soit dans l’Éducation Prioritaire ou non. Les moyens permettent au mieux de fonctionner au minimum, et ils sont parfois insuffisants : en lycée, le quinquennat se termine plus mal qu’il n’avait commencé. Le saupoudrage de faibles moyens pour des objectifs « prioritaires » (lycées et LP « défavorisés », accompagnement de la réforme du collège, Éducation prioritaire, politique des langues) est souvent le résultat d’une dégradation des conditions d’apprentissage, et d’enseignement pour le reste des établissements.
Hélas, et depuis trop longtemps, la réalité dément les beaux discours des services rectoraux. Pour le SNES-FSU, il est temps de mettre fin à ces dégradations, d’impulser une politique ambitieuse par les moyens et la réflexion sur le second degré, pour améliorer les conditions de travail des élèves et de leurs professeurs. Il faut aussi un projet de société qui s’attaque aux inégalités, tant il est vrai que les problèmes des jeunes et de leurs familles ne s’arrêtent pas à la porte des collèges et des lycées.
A lire en complément : les comptes rendus de « L’Alsace » et des DNA de notre conférence de presse du vendredi 10 février.