Alors que dès le mois de juin, le SNES-FSU avait proposé des aménagements de programmes pour tenir compte des conséquences de la crise sanitaire sur la scolarité des élèves, les rares modifications publiées au cours de l’été pour le collège ont surtout consisté... à rajouter des lignes.
La section académique s’est donc adressée au doyen des IPR pour réitérer sa demande d’allègements des programmes (voir ci-dessous).

Monsieur le doyen des IA-IPR,

Nous terminons la 4e semaine de cours depuis la rentrée et des cas de Covid font leur apparition dans des collèges et lycées de l’académie, entrainant des absences d’élèves, d’enseignants mais aussi des mesures d’éloignement pour des classes et leurs professeurs.
Dans ces conditions, il est illusoire de penser que les programmes scolaires pourront être menés à leur terme dans de bonnes conditions.
Cette situation était pourtant prévisible et même si le contexte sanitaire était restée stable, des allégements auraient permis de donner du temps aux enseignants pour reconstruire le lien pédagogique et reprendre avec les élèves ce qui n’avait pas pu être fait pendant le confinement et durant les quelques semaines de reprise ayant précédé les vacances.
Cette situation n’ayant pas été anticipée, nous craignons que cette nécessité d’aller au bout des programmes, en particulier dans les classes à examens, ne se traduise par du stress pour les enseignants et une pression pour les élèves, tenus de suivre un rythme soutenu, dans des classes ou groupes dont les effectifs n’ont pas été allégés.
Après une année atypique, la communauté scolaire a besoin de travailler dans la sérénité et a besoin de temps.
Nous vous interrogeons donc, et à travers vous l’ensemble des corps d’inspection, sur les dispositions prévues pour assurer l’égalité de tous les élèves tout en maintenant des contenus d’enseignement cohérents et exigeants, à l’heure où des classes sont privées de cours du fait de la situation sanitaire et alors que le confinement a démontré que l’école à distance ne peut en aucun cas équivaloir au travail en classe, qu’il s’agisse de garantir à tous les élèves un égal accès aux apprentissages ou de s’assurer de la qualité de leurs acquis. Le SNES-FSU demande quant à lui un allègement ponctuel des programmes pour lequel il a d’ailleurs formulé des propositions au mois de juin.
Nous vous remercions par avance de votre réponse.

Soyez assuré, Monsieur le doyen, de notre attachement au service public d’éducation. 

Cordialement,
Arnaud Sigrist et Séverine Charret, co-secrétaires académiques du SNES-FSU