Le temps de la riposte

Face aux mesures gouvernementales contre la Fonction publique et l’Éducation nationale, avec une rentrée 2018 qui s’annonce difficile, les personnels doivent se mobiliser et dire non à cette politique.

Ce mois de janvier, logiquement placé sous le signe des souhaits pour une bonne année, prend une tout autre tournure avec l’accumulation de mesures plus négatives les unes que les autres pour les fonctionnaires : jour de carence effectif depuis le 1er janvier, augmentation de la CSG et des retenues pour pension avec des effets sur le bulletin de salaire... Pendant ce temps, le gouvernement tergiverse et refuse un rendez-vous salarial au printemps comme le réclament la FSU et d’autres.

Dans ce tourbillon des réformes, le second degré est particulièrement mal loti : suppressions de postes qui pèsent sur la préparation de la rentrée 2018, menace d’un éclatement des formations en lycée, refonte des services des enseignants. La mise en place de la plateforme « Parcoursup » dans les lycées et universités engendre de l’inquiétude chez les personnels et les familles. La procédure d’émission des vœux et d’affectation, outre sa complexité, risque de bloquer l’accès aux formations de leur choix pour de nombreux jeunes.

Cortège de mauvaises nouvelles

Les syndicats de la FSU, conscients du danger de certaines réformes, de l’absence de politique ambitieuse en matière éducative et de l’austérité prévue pour les fonctionnaires, ont, dès décembre, impulsé un plan d’action allant de janvier aux vacances de printemps. Diverses actions sont proposées, soutenues par des campagnes en direction des élèves et des familles scandées par des journées nationales. C’est le cas du 1 février. Avec d’autres organisations syndicales, des syndicats de lycéens, le SNES-FSU appelle à participer aux assemblées générales sur le Plan étudiants et « Parcoursup », et à se mobiliser dans les universités et les lycées sous des formes décidées collectivement, y compris la grève.

Plan d’action

Le 7 février, avec les syndicats de la FSU, se tiendront des conférences de presse et des rassemblements pour protester contre les réformes et la préparation de la rentrée. Lors de ses instances des 16 et 17 janvier, le SNES-FSU a estimé que la gravité des attaques touchant le second degré rendait nécessaire de proposer une grève le 6 février aux autres organisations syndicales impliquées dans l’action. En effet, la sortie du rapport Mathiot sur le lycée le 24 janvier représente une vraie menace au travers de ses préconisations sur la formation des élèves et les services des professeurs, sur sa volonté de confier l’orientation aux Régions. S’ajoutent à cela de désastreuses dotations pour la rentrée 2018. Autant de raisons qui nécessitent une réaction forte de tous les personnels. Il s’agit de construire un mouvement fort et durable dans l’Éducation comme dans la Fonction publique qui sera en grève sur les salaires et les conditions de travail dans la seconde quinzaine de mars.

Février-mars : un plan d’action pour faire monter la pression

Moyens en baisse, réforme du lycée : nous ne laisserons pas passer, toutes et tous dans l’action :

  • 1er février : à l’appel des organisations étudiantes et lycéennes UNEF le syndicat étudiant, UNL, SGL, de la FSU, FO, CGT, Solidaires : assemblées générales dans les établissements, grèves locales sur la question de l’accès à l’enseignement supérieur et de la réforme du lycée.
  • 6 février : grève du second degré : contre l’insuffisance des dotations aux collèges et lycées, contre une réforme qui déstructurerait le lycée, dégraderait nos conditions de travail (semestrialisation, etc.), nos disciplines et l’orientation, le SNES-FSU appelle à la grève et a proposé aux autres organisations de le rejoindre.
  • 7 février : journée d’action dans l’Éducation nationale à l’appel des syndicats de la FSU : rassemblement devant les rectorats, conférences de presse, etc.