Le SNES dans la FSU ne pratique pas le syndicalisme opportuniste, qui consiste à accompagner toutes les dégradations des conditions d’enseignement lors des votes du Conseil Supérieur de l’Education (réformes du collège et du lycée notamment). Selon nous, l’éducation doit être une priorité dans le budget de la nation, pour permettre à chacun.e de bénéficier d’apprentissages émancipateurs, et pour aller vers une éducation égalitaire.
A l’approche des élections, un certain nombre de syndicats commencent à s’agiter, à hausser le ton, quitte à renier les mesures qu’ils trouvaient bonnes naguère. C’est ainsi que tel syndicat dénonce dans la presse locale « l’évaluation permanente », un système « où tout est plein » (sans doute les classes dont les effectifs explosent), et finalement « un service public qui ne fonctionne plus » ! Est-ce que cela date de septembre 2018 ? Travaillent-ils dans les mêmes collèges et lycées que nous ?
Telle autre organisation constate amèrement que Blanquer met fin « à la priorité accordée à l’Education nationale depuis des années ». Ah bon, les années passées étaient des années fastes, sans blocage des salaires, sans classes surchargées, sans projets délirants, sans management brutal, sans réunionnite… De qui se moque-t-on ?
Lors des élections professionnelles, il faudra s’en souvenir, car le même schéma se reproduit régulièrement : soutien aux « réformes » des différents gouvernements, puis lorsque les collègues font connaître leur rejet, les appareils tournent casaque.
Avec le SNES FSU, on ne risque pas de telles déconvenues : qu’on se le dise !