L’accès à la Hors Classe est un enjeu majeur pour tous les collègues et le SNES-FSU a toujours oeuvré pour que tous les collègues puissent terminer leur carrière dans ce grade. C’est l’action sur le long cours du SNES-FSU qui a permis de faire en sorte que le ministère considère comme prioritaires pour une promotion à la Hors Classe les collègues du 11e échelon de la classe normale.
Non seulement ils ne peuvent plus espérer un autre avancement dans leur carrière, mais ils libèrent de plus la place pour les suivants qui seront eux aussi un jour 11e échelon. Les notes de service ministérielles, qui sont communes aux enseignants et aux CPE, traduisent cette orientation.
Leur mise en œuvre incombe néanmoins aux Recteurs, notamment à travers un barème académique, mais aussi dans les choix qu’ils opèrent. Et c’est là que le bât blesse.
Si dans les CAPA des PLP ou Certifiés, on s’est donné les moyens de répondre à la demande ministérielle, c’est loin d’être le cas chez les CPE. Le rectorat s’autorise une très grande liberté d’appréciation de la valeur professionnelle des collègues qui contrevient en partie aux préconisations ministérielles. Les collègues du 11e échelon ont ainsi accumulé dans notre corps du retard par rapport aux enseignants en termes d’accès à la Hors Classe.
Le SNES-FSU est donc intervenu pour que le Rectorat mette fin à une inégalité de traitement entre enseignants et CPE difficilement défendable. Il n’est en effet pas acceptable que des personnels régis par les mêmes textes réglementaires se voient traités différemment : le projet initial du rectorat prévoyait la promotion de 33% des collègues au 11e échelon contre 72% chez les Certifiés et 82% chez les PLP. L’écart est astronomique.
Lors de la dernière CAPA du 15 juin nous avons donc obtenu que les pratiques qui ont cours chez les enseignants soient reprises chez les CPE. Il en résulte une modification substantielle du tableau d’avancement initialement proposé et un effet de rattrapage pour les collègues du 11e échelon. Tous ces collègues promus cette année ne seront plus à promouvoir l’an prochain, ce qui facilitera l’accès des autres collègues à la Hors Classe.
Au-delà de cet aspect, nous sommes également intervenus sur la question des avis émis par les chefs d’établissement, en vertu duquel le rectorat attribue des points de barème. Près de 10% des CPE promouvables voyaient leur avis revu à la baisse, proportion inouïe si on compare ce chiffre à celui des Certifiés : 1,18%. Pour la plupart des collègues concernés, ces baisses d’avis ne mentionnent aucune réserve sur leur façon d’exercer leurs missions ! Il arrive même parfois que la baisse soit « justifiée » par une situation de santé ou de maternité, ce qui est proprement inadmissible. Nous avons même repéré un cas de baisse sans que l’avis soit motivé, en flagrante violation des consignes rectorales. L’administration s’est donc vue contrainte, à notre demande, de relever les appréciations de ces collègues.
Que de tels avis puissent être émis et passer inaperçus est pour le moins curieux. Il n’y avait certes pas d’incidence immédiate sur une promotion possible pour ces collègues, mais il s’agit pour nous d’une question de principe : tous les collègues ont droit à un traitement égal.
Les modalités de notre évaluation vont changer, bien que nous soyons encore dans le flou. Les discussions au ministère ne commenceront qu’à la rentrée … Nous appelons cependant la profession à demeurer attentive. Nous vous rappelons que dorénavant il sera possible de contester notre évaluation en CAPA, droit dont il ne faudra pas hésiter à faire usage.
Vous pourrez toujours compter sur la vigilance et la rigueur des représentants du SNES -FSU pour défendre vos intérêts, comme ce fut le cas lors de cette CAPA Hors Classe.
20 juin 2017