Avant Noël, après les annonces du Président de la République, le Secrétaire d’Etat chargé de la Fonction Publique a élargi le champ d’application de la prime d’activité à compter du 1er janvier 2019.
Qui peut y prétendre ?
Tous les stagiaires, contractuels et titulaires dont le revenu pour un célibataire sans enfant est au plus de 1,5 SMIC peuvent désormais la toucher. Cela s’applique aux stagiaires au premier échelon. Pour rappel, ces collègues débutent désormais à l’équivalent 1,25 SMIC contre 2 fois le SMIC dans les années 80.
Les revenus pris en compte sont ceux du trimestre précédent (d’Octobre 2018 à Décembre 2018). Le collègue doit ainsi déclarer ses ressources tous les 3 mois sur le site de la CAF qui propose un simulateur : https://wwwd.caf.fr/wps/portal/caffr/simulateurpa/
Le montant de cette prime d’activité (110 € par mois) pour un-e collègue stagiaire certifié-e recruté-e en septembre dernier (indice 383) ne touchant aucune autre prestation est alors calculé et versé pour 3 mois et ne variera pas en fonction des changements de situation, familiale et professionnelle intervenant durant cette période.
Sont concernés également les célibataires avec enfant jusqu’à 1,8 SMIC, les couples sans enfant dès lors que le revenu du conjoint n’excède pas 1,3 SMIC et les couples avec enfant dès lors que le revenu du conjoint n’excède pas 1,7 SMIC.
Tous les collègues certifiés, agrégés, CPE, Psy-EN en début de carrière doivent faire la simulation car sans demande préalable, la prime ne sera pas versée.
Comment faire la demande ?
La prime d’activité est attribuée par les Caisses d’Allocations Familiales. Toutes les démarches se font sur Internet. https://wwwd.caf.fr/wps/portal/caffr/aidesetservices/lesservicesenligne/faireunedemandedeprestation/demanderlaprimedactivite/
La demande effectuée sur le site dès janvier permettra d’avoir son premier versement à partir du 5 février.
Les revenus pris en compte sont ceux du trimestre précédent. Le collègue doit ainsi déclarer ses ressources tous les 3 mois sur le site de la CAF.
Une solution ? Non, un pis-aller !
Pour le SNES comme la FSU, le refus persistant du gouvernement d’ouvrir des négociations salariales dans la fonction publique est tout aussi navrant qu’inacceptable. Il est inadmissible de faire peser sur le pouvoir d’achat et les conditions de travail de plus de 5,5 millions d’agents, l’incapacité du gouvernement à mener une réforme fiscale pour répondre aux besoins de la population.
Si une prime peut améliorer la situation isolée d’un seul individu, s’en contenter oublie tout simplement le principe d’équité entre les générations. Pour rappel, les primes ne sont pas prises en compte dans le calcul des pensions. C’est notamment pour cette raison que le SNES se bat avec la FSU pour une revalorisation du point d’indice et un plan de rattrapage des pertes de pouvoir d’achat subies ces dernières années. Nous revendiquons par ailleurs le doublement immédiat de l’ISOE pour tous (101 € par mois) et demandons pour tous les jeunes collègues une véritable prime d’aide à l’installation, versée dès l’entrée en stage, permettant entre autres d’acquérir du matériel professionnel à l’entrée dans nos métiers.
Une rémunération plus juste des fonctionnaires ne passe pas par le retour de primes au mérite, ni par l’attribution d’heures supplémentaires : elles créeront davantage d’inégalités entre les personnels. La solution passera par l’augmentation du traitement principal de tous les collègues et donc par celle du point d’indice. C’est aussi pour cela que nous serons dans l’action les 17 (#STOPMEPRIS) et 24 janvier où nous appelons à la grève.