Des enseignants de toute l’Alsace venus échanger sur leurs pratiques. PHOTO DNA - Franck Delhomme
La FSU (Fédération syndicale unitaire) Alsace a organisé hier une journée d’information syndicale concernant l’évaluation des élèves.
« Il s’agit d’échanger et d’apporter du recul par rapport aux pratiques des enseignants du premier au second degré » notamment dans le cadre des réformes actuelles, explique José Tovar, du Groupe de recherche sur la démocratisation scolaire, qui animait la journée aux côtés des syndicats.
La FSU Alsace, qui milite pour la scolarisation obligatoire jusqu’à l’âge de 18 ans, a une approche critique concernant la récente mise en place du livre scolaire unique en primaire et au collège. Ce dernier évalue les élèves en fin de cycle par compétences. « Il n’y a plus de notes, cela va de “maîtrise insuffisante” à “très bonne maîtrise” avec parfois des compétences incompréhensibles à évaluer… Pour nous, il y a aussi les savoirs à évaluer afin d’arriver à une culture commune et faire des citoyens éclairés », relève Gauvain End, secrétaire départementale de la FSU 67. Selon lui, chaque enseignant a la « liberté pédagogique » d’utiliser la méthode d’évaluation qu’il estime la plus adaptée, « du moment qu’elle est explicite pour l’élève et ses parents. Il faut que cela ait du sens », poursuit le militant. Il martèle que l’évaluation doit être au service des apprentissages. Pour ce faire, « il faut sortir de la logique de compétition ». Mais sur l’évaluation des élèves, il reconnaît qu’il n’y a pas « de recette miracle ».
Article de Au. B., paru dans les DNA du 10 mai 2017