CPE
D’un côté, un outil d’aide à la décision qui fait apparaître un nombre conséquent de collèges sous dotés. De l’autre, une « manne » de 7 nouveaux postes attribués à l’académie, une première depuis longtemps. On aurait pu penser que l’outil serve à attribuer ces postes aux nombreux établissements les moins bien pourvus. Ce fut le cas... mais pour seulement 3 postes. En effet, 2 postes ont permis de répondre aux priorités ministérielles estampillées « mixité sociale » et « internat d’excellence », jusqu’à créer un poste supplémentaire dans un lycée "surdoté" au regard de l’outil. Quant aux 2 postes restants, ils sont promis à des collèges ruraux de petite taille jusqu’alors sans adjoint ni CPE. Ce dernier exemple interroge tout comme le profilage de certains postes en Education Prioritaire. En effet, n’assiste-t-on pas à un glissement des missions des CPE, tantôt à mi-chemin entre la direction et la vie scolaire, tantôt plutôt coordonnateur ? Et pourtant, de nombreux établissements accueilleraient avec soulagement un CPE supplémentaire au vu de l’évolution de leurs effectifs, de la dégradation du climat scolaire et de l’épuisement des services de vie scolaire après deux ans de gestion de protocoles sanitaires parfois intenables.
Pour le SNES-FSU, c’est bien de postes dont l’académie a besoin. Et si l’outil d’aide à la décision a le mérite de faire apparaître la sous-dotation des collèges, il a été calibré pour les postes dont dispose l’académie et donc, sauf créations, toute ouverture se ferait en redéployant un poste existant.
Personnels de direction
Du côté des personnels de direction, la nouveauté vient de la création d’un poste de proviseur pour le lycée franco-allemand. Un poste pour un « lycée » sans locaux propres, pour une centaine d’élèves et sans DHG connue. Et pourtant, là aussi, d’autres établissements auraient pu prétendre à ce poste. Ne serait-ce que les 2 collèges où un poste de CPE a finalement été implanté…
Enseignants
Enfin, du côté des enseignants, les rares postes publiés sur Siam le 11/03 seront encore amputés de quelques unités suite aux suppressions de postes (95 pour 43 créations) présentés en CTA. Selon nos estimations, l’offre de postes serait ainsi inférieure d’au moins 20 % à celle de l’an dernier. Ceci est notamment le résultat de la politique nationale de suppressions de postes (voir article De l’art de manipuler les chiffres) mais aussi d’une réforme de l’entrée dans le métier qui verra un plus grand nombre de fonctionnaires stagiaires – tous les titulaires d’un Master MEEF - affectés à temps plein (40 % selon les prévisions du ministère). Et comme à cette période de l’année, leur nombre par discipline n’est pas connu, un certain nombre de postes ont été bloqués pour permettre leur affectation au mois de juillet.
Ce dernier cas est l’illustration du lien entre les politiques nationales et les conditions de mutation des collègues. Et si le SNES-FSU est là pour accompagner les collègues dans leurs démarches individuelles de mutation, il est aussi pleinement engagé pour obtenir les créations de postes dont l’Education Nationale a besoin.