Mardi 18 juin, 24 PSY-EN de l’académie de Strasbourg étaient à Paris pour une journée d’action pour la défense du service publics d’orientation.
En effet, alors que le ministère devait rendre public le rapport issu de la mission Mons/Charvet le 28 mai, celui-ci n’a toujours pas été publié…
Le ministère a donc adopté ouvertement une stratégie qui consiste à différer les décisions afin d’empêcher la mobilisation des personnels, d’éviter de rendre des comptes aux usagers sur ce qui consistera en un démantèlement du service public.
Face à cette nouvelle preuve du mépris du dialogue social, les personnels ne sont pas dupes et n’ont pas attendu pour se mobiliser car les remontées des académies laissent présager du pire, certains rectorats préparant déjà une nouvelle carte cible des CIO :
- A Orléans-Tours et à Toulouse, le principe du maintien d’un seul CIO par département a été confirmé par le rectorat aux élus du SNES-FSU ;
- Dans l’académie de Nancy-Metz, les PsyEN du CIO de Briey ont découvert fortuitement que la mairie qui les héberge a prévu leur déménagement pour fin juin ! Le rectorat, pourtant prévenu, n’avait pas jugé utile d’informer l’équipe du CIO !
- Des pressions commencent à se faire jour auprès des directeurs.trices de CIO en leur présentant le travail pour la région comme obligatoire(Nouvelle Aquitaine). Ce que la loi ne prévoit pas !
- Dans de nombreuses académies, la chasse aux postes de personnels administratifs s’est focalisée sur les CIO, fragilisant délibérément l’accueil et le fonctionnement du service.
Partout, il semble que le scénario envisagé soit un relogement des équipes dans un lycée. Les PsyEN d’Argentan ont même reçu un arrêté d’affectation dans un lycée de leur secteur (ce qui ne respecte pas le statut) alors que le proviseur n’était même pas au courant. Dans les DRONISEP, les personnels continuent d’être maintenus par la hiérarchie dans l’ignorance totale de ce qu’ils deviendront et de ce que seront leurs missions...La seule certitude, c’est que les négociations entre le Ministère de l’Education Nationale et les régions vont bon train sur le volume des supports budgétaires (ETP) qui seront transférés.
C’est pourquoi, l’intersyndicale, dont le SNES-FSU, qui porte une vision émancipatrice d’une école luttant contre les freins et déterminismes sociaux, appelle la profession :
- à continuer de combattre le projet de démantèlement de l’Onisep, de suppression de 60% des effectifs dans les Dronisep, et l’expérimentation de mise à disposition des régions des personnels impliqués dans l’orientation des élèves ;
- à se mobiliser pour le maintien du service public d’orientation de l’Education nationale et de l’ONISEP ;
- à informer largement les parents, les élèves et les étudiants des conséquences du démantèlement du service public d’information et d’orientation alors que le MEN annonce l’attribution de fonds conséquents pour des appels à projets ouverts aux organismes privés.