La fin de l’année approche et avec elle, la validation du bilan de cycle en classe de 6e et 3e, ainsi que l’organisation de l’oral du DNB. Nous vous proposons de faire le point sur ces deux questions car, comme souvent, nous constatons certains abus ou dérives, chronophages pour les collègues et inutiles pour les élèves.
1) Le LSU et le bilan de fin de cycle
Nous rappelons que seul le bilan de fin de cycle (fin de 6e et de 3e) nécessite de positionner l’élève avec un niveau de maîtrise (insuffisant – fragile – satisfaisant – très bon) : cela n’implique pas de renoncer aux notes ni d’évaluer par compétences le reste de l’année. La liberté de l’enseignant est entière et ni le conseil pédagogique ni le CA ne peuvent rien lui imposer. Il suffit d’évaluer les 8 domaines du socle.
Si on vous demande de compléter le LSU avec les informations du 1er (parfois aussi du 2e) trimestre, il faut refuser toute surcharge de travail et s’en tenir au transfert des notes et remarques enregistrées sur ENTEA : tout ajout est superflu ; le logiciel est conçu pour ne pas bloquer la remontée des données pour l’orientation des élèves de 3e, même en l’absence de certains éléments (par exemple, éléments du programme, parcours, etc). Donc, pas d’affolement : les personnels ne doivent pas pâtir de l’impréparation de la réforme.
Certains chefs d’établissement veulent aussi mettre en place des conseils de socle pour sa validation : là encore, rien n’est obligatoire. Les textes (Note de service n° 2016-063 du 6-4-2016) sont clairs : "en classe de troisième, lors du dernier conseil de classe, après concertation et délibération, l’équipe pédagogique évalue le niveau de maîtrise atteint pour chacune des composantes du premier domaine et pour chacun des quatre autres domaines du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, dans le cadre de l’échelle de référence prévue à l’article D. 122-3 du code de l’éducation". Contrairement au conseil de classe, un conseil ou une commission de socle n’a aucun fondement réglementaire et les collègues n’ont pas d’obligation d’y assister. On peut donc profiter du conseil de classe ou d’orientation pour se mettre d’accord sur la validation des 8 items. De toute façon, seuls les cas problématiques feront l’objet de débats. Cette concertation peut se faire avant le conseil, si la présence des parents n’est pas souhaitée. Rappelons que ce bilan sera ensuite converti en points et tiendra lieu de contrôle continu, pour un maximum de 400 points (sur 700 points).
Contre les dérives éventuelles, le refus doit être collectif : le chef d’établissement ne pourra imposer des réunions supplémentaires si l’ensemble des collègues s’y opposent.
2) L’épreuve orale du DNB
Son organisation est interne : chaque établissement établit sa propre grille de notation, qui représente 100 des 700 points du DNB.
Comme toute épreuve d’examen, l’oral du DNB ouvre droit à une rémunération. Nous vous appelons à faire respecter vos droits et la procédure, de façon à être couverts par l’institution.
Un ordre de mission est obligatoire
Une convocation écrite nominative tenant lieu d’ordre de mission doit être adressée à chaque examinateur. Elle formalise l’obligation de sécurité à laquelle est astreinte l’administration : elle établit les droits et protection en cas de problème rencontré par le professeur (par exemple : accident sur le trajet). Une convocation « orale » ou par téléphone n’a aucune valeur, de même qu’un simple planning. Sans convocation, vous n’êtes pas tenus d’être présents.
La rémunération des heures
La correction des copies et la participation aux oraux et jurys ouvrent droit à rémunération spécifique dès lors qu’elles outrepassent la « charge normale d’emploi », c’est-à-dire le maximum hebdomadaire de service.
Deux cas de figure peuvent se présenter :
- vous êtes convoqués sur votre temps de service, en lieu et place de vos cours habituels : la rémunération prévue (taux 1, voir lien supra) est de 4,11 € de l’heure, la saisie de l’état de frais peut se faire par écrit ou via IMAG’IN ou via toute autre application
- vous êtes convoqués hors temps de service : la rémunération peut alors se faire en HSE, mais il faut la négocier en amont. Là encore, la demande a davantage de chances d’aboutir si elle est collective.
Pour un oral blanc, toute heure effectuée en plus de votre service mérite d’être rémunérée en HSE. Le chef d’établissement ne peut pas prétexter les obligations de service pour vous faire travailler gratuitement : l’évaluation fait certes partie de nos missions, mais s’il s’agit de nos élèves, dans le cadre de notre cours disciplinaire : https://www.snes.edu/Evaluation-des-eleves-et-devoirs-communs-ou-examens-blancs.html
En cas de doute ou de problème, n’hésitez pas à nous contacter : s3str@snes.edu / 03.88.75.00.82