1er juillet 2019

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Grève le 1er juillet (et après) - Une mobilisation inédite et déterminée

Le 1er juillet, les enseignants du collège étaient appelés à faire grève le 1er jour de la surveillance des épreuves du DNB. Plusieurs établissements ont été concernés (collèges du Ried, Lezay Marnésia, Louis Arbogast,…), même si la grève n’a vraiment été majoritaire qu’au collège Françoise Dolto de Reichshoffen où parents et enseignants sont mobilisés depuis plusieurs jours contre la fermeture de deux classes.
Ces enseignants ont été rejoints par des correcteurs du baccalauréat dont une trentaine, au moins, étaient en grève et n’ont donc pas saisi leurs notes.
Par ces actions inédites et difficiles, les professeurs ont voulu « manifester leur profonde inquiétude sur le devenir de l’institution qu’ils servent et leur ferme opposition aux réformes en cours ». Réformes dont « la logique n’est pas nouvelle : sous couvert de « modernisation », de « rationalisation », elle est fondamentalement guidée par des choix de réduction des dépenses publiques et, en conséquence, de dégradation des services rendus à tous les citoyens, en particulier aux plus défavorisés. » (Extrait de la Déclaration des professeurs de l’Académie de Strasbourg).
A l’appel du SNES-FSU et de l’intersyndicale, nous étions donc plus d’une centaine, réunis devant le rectorat à Strasbourg et la sous préfecture à Mulhouse, pour faire entendre, parfois bruyamment, notre rejet des réformes des lycées et du baccalauréat, de la loi Blanquer, du projet de loi sur la Fonction Publique et notre souhait d’une école plus démocratique et émancipatrice.

Dans la presse :
Haut-Rhin : Sans connaître encore le nombre de leurs collègues ayant participé à la grève de la surveillance des épreuves du brevet, à l’appel d’une intersyndicale, ce lundi matin, une quinzaine d’enseignants se sont retrouvés devant la sous-préfecture de Mulhouse, pour marquer à nouveau leur « détermination » et leur opposition aux réformes du lycée et du baccalauréat. Comme d’autres dans la matinée à Strasbourg, une représentation du Snes-FSU souhaitait aussi rappeler son inquiétude sur « l’augmentation des effectifs en collège, alors que 72 postes seront supprimés dans l’académie ».
En outre, elle dénonce « les menaces sur le statut de la fonction publique ». « On cherche à le faire passer pour quelque chose de rétrograde. Or ce statut protège les enseignants des pressions de la hiérarchie et leur permet d’assumer librement leur mission d’intérêt général, développe Élise Peter, secrétaire départementale du syndicat. D’autres mesures délétères sont prévues : la disparition des commissions paritaires gérant les carrières et les mutations, la possibilité pour un chef d’établissement de mettre à pied trois jours un collègue sans que celui-ci ne puisse se défendre… » « La réforme et la mise en concurrence des lycées, la sélection dans l’enseignement supérieur, tout contribue à ce que l’esprit de service public n’ait plus de sens », ajoute sa collègue Agnès Miegeville.
Après l’appel à la grève de la surveillance du bac, un fait inédit de mémoire de syndicaliste mulhousien, le Snes-FSU soutient « la rétention des notes ». « Cela pourrait retarder l’annonce des résultats, admet ce dernier et ce n’est pas facile de mobiliser à cette date, mais c’est le ministre Blanquer qui nous y oblige. » (L’Alsace du 2 juillet 2019)