A la veille d’un Comité Social d’Administration qui sera chargé d’examiner la préparation de rentrée dans notre académie, le SNES-FSU de Strasbourg fait le constat que le changement de Ministre n’a pas infléchi la politique néfaste pour l’éducation nationale menée depuis 5 ans.
Ce sont d’abord les suppressions d’emplois qui continuent. Dans l’académie de Strasbourg, ce sont ainsi 38 nouveaux emplois d’enseignant du 2d degré qui seront supprimés. Cette nouvelle saignée porte à 180 le nombre d’emplois perdus par l’académie depuis 2019.
Ces pertes ont été « couvertes » par des réformes et mesures comme la possibilité d’imposer une 2e heure supplémentaire aux enseignants, la disparition des mathématiques du tronc commun en lycée ou l’affectation d’un plus grand nombre de stagiaires sur des temps pleins au détriment de leur formation.
Le collège, parent pauvre du dernier quinquennat, est par ailleurs au cœur d’une réforme qui ne dit pas son nom. C’est ainsi que le ministre multiplie les annonces dans les médias et entend généraliser des expérimentations en particulier sur le niveau 6e. Dernière en date, la suppression de la technologie pour mettre en place des groupes de renforcement en mathématiques ou en français dont on nous dit qu’ils seraient pris en charge par des professeurs des écoles (alors que ceux-ci sont déjà en nombre insuffisant pour assurer toutes les missions et remplacements dans le 1er degré). En fait, il s’agit plutôt de financer à coût constant un nouvel accompagnement des élèves et de répondre à la pénurie d’enseignants de technologie (qui concerne a minima 29 collèges de notre académie).
Car c’est bien un autre scandale que celui de la désaffection croissante pour nos métiers, au point que le ministère a dû prolonger la période d’inscription aux concours. En attendant peut être de nouveaux job dating. La dégradation des conditions de travail mais aussi la dévalorisation, notamment salariale, de nos métiers ne sont pas étrangères à cette situation.
Alors que les discussions salariales vont reprendre dans quelques jours et que la rentrée 2023 se prépare déjà, le SNES-FSU veut rendre visible les besoins pour l’École et ses personnels et engager la mobilisation pour l’avenir de notre système éducatif.
Strasbourg, le 17 janvier 2023
