Article publié dans l’Alsace - 15/11/2022
La vie du lycée Laurent-de-Lavoisier de Mulhouse a été impactée ce mardi 15 novembre par un mouvement de grève touchant tous les personnels : l’administration, l’entretien, la santé, l’enseignement et l’éducation. Ils réclament davantage de moyens humains et financiers.
« Il manque une infirmière, il manque une secrétaire, pour nos 1200 élèves… » : une voix scande très fort, au micro, les revendications et il est difficile de s’entendre, ce mardi devant les grilles du lycée Lavoisier à Mulhouse. C’est le but recherché, faire du bruit et rassembler devant le lycée, en milieu de matinée, le maximum de monde, y compris les élèves pendant leur récréation. Une action « lycée mort » a été menée localement, à la suite d’une pétition « pour réclamer les moyens nécessaires au bon fonctionnement du lycée Lavoisier ». Pour le Snes-FSU, représenté par le professeur de mathématiques Guillaume Cammas, membre du conseil d’administration, « de nombreux services sont en tension et cela menace le bon fonctionnement de notre établissement. C’est criant depuis le début de l’année ».
Les grévistes demandent notamment le recrutement d’assistants d’éducation (AED) supplémentaires, « deux équivalents temps plein minimum ». Ils estiment qu’il faudrait également recruter une secrétaire, une infirmière (un remplacement est juste assuré le jeudi et le vendredi) et « un enseignant d’éco-gestion sur un poste actuellement non pourvu », dont le cours n’est pas assuré.
Des moyens pour un entretien correct
Selon le syndicat Snes-FSU, 70 des 90 enseignants ont cessé le travail ce mardi 15 novembre, de même que tous les AED. Deux des quatre secrétaires n’étaient pas à leur poste, détaille par ailleurs Guillaume Cammas. Les agents de laboratoire n’ont pas rejoint le mouvement mais ont stoppé leurs préparations le temps du rassemblement matinal.
Du côté des 21 agents territoriaux, dix ont choisi de faire grève, confirme Stéphane Jacquemain, responsable du service technique du lycée Lavoisier. « Ce sont des moyens qui nous manquent pour assurer un entretien correct, comme par exemple du matériel spécifique pour nettoyer le gymnase. » Le Snes-FSU parle « de problématiques matérielles qui ne peuvent pas être résolues car les subventions sont en diminution ». Le rectorat n’a pas contesté les chiffres communiqués par le personnel.