Lors du CAEN (Conseil Académique de l’Education Nationale où siègent des représentants du Rectorat et de la Région) du 20 mai 2019, la FSU avait demandé que la question du 4.0 soit inscrite à l’ordre du jour.
Voici les réponses apportées par les représentants de la DANE ou de la région.
- Concernant l’équipement des élèves :
Les ordinateurs seront « mis à disposition gratuitement pour la durée des études ». Il s’agit d’ordinateurs de « bonne facture » (HP240 G7, écran 14 pouces), qui ne seront pas sur le marché. Il y aura une charte pour les représentants légaux, avec notamment l’engagement de ne pas revendre l’ordinateur. La distribution aura lieu au cours des 10 premiers jours de septembre. Il devrait y avoir plus tard une distribution aux établissements pour qu’ils aient un fonds d’ordinateurs.
Pour les établissements qui ne rentreront pas dans le dispositif, les différentes aides en vigueur pour l’achat de manuels papier restent d’actualité.
- Concernant les travaux :
Ils seront faits pendant l’été. La région ajoute que le lycée 4.0 représente un effort significatif pour elle avec notamment un accompagnement du dispositif par des personnels en charge de la maintenance des réseaux et de la prise en main de l’outil.
- Quel est le coût pour la région ?
Pour l’instant, la région ne peut répondre que sur un coût unitaire mais s’engage à nous donner les chiffres au prochain CAEN. Pour l’ordinateur, le coût unitaire est de 390 euros. Pour les licences numériques, le prix moyen par élève est de 50 euros.
Et voici les questions pour lesquelles nous attendons encore une réponse…
Pourquoi une telle précipitation à généraliser le manuel numérique en l’absence de tout bilan ? Le seul argument avancé serait l’opportunité offerte par la réforme du bac et les changements de programme.
Quand aurons-nous accès à un bilan objectif sur le lycée 4.0 ? Des bilans sont en cours mais nous n’avons aucune date de publication.
Pourquoi ne pas avoir dissocié fourniture d’un ordinateur et 4.0 ? ………
Quant à nos craintes et interrogations sur l’intérêt pédagogique du 4.0, sur le coût environnemental et pour la santé, nous devrons nous contenter des affirmations selon lesquelles le lycée 4.0 ne consomme pas plus qu’un lycée ordinaire parce que les élèves arrivent avec leurs ordinateurs chargés et que les batteries ne sont pas vides en fin de journée puisque l’utilisation de l’ordinateur ne se fait pas en continu. D’ailleurs, il est faux, nous a-t-on dit, de parler de tout numérique : il n’y a pas de volonté d’imposer l’usage du numérique mais de mettre à disposition des infrastructures, du matériel et des ressources. Pour ce qui est de l’exposition des enfants aux écrans, c’est déjà le cas. Et les réseaux des établissements étant paramétrés avec des pare-feux, il ne sera pas possible de regarder Netflix en classe…. Nous voilà rassurés.
Reste que du côté des établissements des 2 premières vagues, les retours sont loin d’être positifs. Et l’enquête du CHSCTD68 est là pour le confirmer… en attendant d’autres bilans.