Sur la réforme du baccalauréat et du lycée, l’entrée dans le supérieur, les conditions de la rentrée 2018 dans les collèges et lycées, le SNES-FSU, rejoint par la CGT Educ et SUD Education, appelle la profession à la grève le 6 février pour défendre le second degré.
La situation est suffisamment grave pour appeler l’ensemble des personnels à se mettre en grève et à manifester, créant ainsi le rapport de force nécessaire pour peser dans les discussions. Et il y a urgence.
- Aucune création de poste n’est prévue pour 2018 dans notre académie, alors que 465 élèves supplémentaires sont attendus en collège à la rentrée 2018 ! Les effectifs, déjà au bord de l’implosion, vont encore s’alourdir, sans compter les inclusions. Les vies scolaires aussi manquent de moyens. Les effets pervers de la réforme du collège se poursuivent : concurrence entre disciplines pour le maintien des groupes ou des options, fortes pressions pour évaluer par compétences, dévalorisation du DNB, surcharge de travail, etc
- En collège comme en lycée, les restrictions de moyens viennent s’ajouter à une situation déjà fortement dégradée (classes surchargées, heures supplémentaires imposées, dédoublements difficiles)
- Sur la réforme du baccalauréat et du lycée, le gouvernement a en effet prévu d’aller très vite (passage en conseil des ministres le 14 février), nous ne devons pas le laisser faire.
Le rapport Mathiot publié mercredi dernier propose de faire du lycée une petite université, faisant fi de la maturité des lycéens, mais aussi de l’organisation pratique des établissements et des modalités de service des enseignants.
La structure en modules instaurerait une culture générale morcelée, compromettant le sens des apprentissages des élèves, en particulier pour les jeunes socialement les plus fragiles. Elle renforcerait la responsabilité des élèves et de leur famille en matière d’orientation. Elle semestrialiserait, voire annualiserait totalement les services des enseignants. Elle introduirait une part importante de contrôle continu au bac, dans des conditions non précisées encore mais pesant sur l’organisation des établissements, renforçant les inégalités entre lycées, modifiant profondément la relation pédagogique aux élèves et les relations avec les familles.
- Dans le même temps, Parcoursup se met en place, avec des consignes changeant de jour en jour, et des attendus universitaires qui vont conduire à l’éviction de certains élèves de l’enseignement supérieur.
Alors toutes et tous en grève le 6 février !