Le lendemain de la conférence de presse fleuve du Président, où nous avons pris connaissance de nouvelles mesures hors sol et non budgétées pour l’éducation, se tenait le Comité Social d’Administration de l’académie de Strasbourg consacré à la préparer de rentrée 2024.

Il s’agissait là de voir la traduction concrète des annonce de notre ancien ministre, G. Attal, dont les « fameux » dédoublements en français et mathématiques de 6^e et 5^e.

COLLEGE
Les moyens alloués aux collèges pour la constitution des ces groupes sont déterminés sur les résultats aux évaluations nationales de 6^e ; les élèves de niveaux 1 et 2 constituant les groupes « faibles » à 15 élèves. S’ajoute la prise en compte des effectifs des classes puisque des effectifs faibles pourraient permettre de constituer un groupe faible à 15, sans groupe supplémentaire et sans dépasser le seuil dans les groupes moyen et fort.
Tout va donc bien ? Non. Comme d’habitude, on déshabille Paul pour habiller Pierre. Les collèges perdent donc leur dotation sur la typologie (structure sociologique du public) et donc des moyens d’un côté pour financer la nouvelle mesure de l’autre...
Comment trouver par ailleurs plus de collègues de maths et de français ? Pas de réponse. Quels impacts sur les postes des autres matières, en particulier pour les enseignants de technologie qui intervenaient dans le cadre du dispositif de soutien / approfondissement en 6^e (supprimé lui aussi) pour compléter leur service après la disparition de la technologie en 6^e à la rentrée 2023 ? Pas de réponse.

La FSU se félicite cependant que des divisions supplémentaires soient ouvertes dans tous les collèges pour permettre l’inclusion des élèves d’ULIS sans dépasser les seuils, ce qu’elle réclamait depuis longtemps.

LYCEE
Concernant les lycées généraux et technologiques, rien de neuf... On reste condamné à s’habituer à la pénurie des années Blanquer, avec des effectifs qui pourraient être importants (35 élèves) dans certaines classes de 2^de et première.
Sur la classe de « prépa lycée », on sait qu’il y en aura 2 dans l’académie. Où ? Mystère. Quels enseignements ? On verra plus tard... La thématique du « Mr Bricolage » a de l’avenir !

Enfin sur les lycées professionnels dont les formations ont subi le coup de rabot de la région Grand Est, la gestion de flux reste problématique : que vont devenir les élèves qui s’orientaient vers des formations désormais fermées ? Là encore, on fait comme si le problème n’existait pas.

Dans ces conditions et fidèles à leur mandat de défense des intérêt des collègues et du service public, vos élu·e·s FSU ont voté contre cette préparation de rentrée !