Les fonctionnaires ne travaillent pas assez et ne sont pas assez efficaces… Tel est le refrain repris à l’envi par le gouvernement dans le cadre d’une campagne de dénigrement de la Fonction publique destinée à justifier auprès de l’opinion les attaques contre le service public. Une telle affirmation ignore le travail effectué au quotidien par les agent.es de la Fonction publique (dont une partie est invisible, si l’on songe aux enseignant.es) pour remplir leurs missions auprès des usagers. Elle est d’autant moins pertinente que les suppressions de postes ont conduit à une accumulation de tâches et à une dégradation des conditions de travail.
Ajoutons à cela une dénaturation du travail induite par le nouveau management (qui consiste à introduire dans le service public les modalités de gestion et d’administration du privé). Cette politique a largement montré ses limites dans le secteur privé, en mettant les salarié.es en souffrance sans pour autant accroître la productivité, conjuguant ainsi le désagréable et l’inutile. Sa mise en œuvre dans le secteur public se heurte de plein fouet aux spécificités du travail des agent.es : servir tous les publics, penser à l’utilité à long terme des actions menées, se soucier des missions à accomplir et non de rentabilité… Chaque agent, qu’il soit titulaire ou précaire, subit chaque jour les impacts de ce mode de management sur son travail : isolement, perte de sens, contrôles obsessionnels, injonctions paradoxales, exigences inatteignables, culpabilisation, mise en concurrence par le biais de l’évaluation, manque de reconnaissance… Ces pratiques, loin d’améliorer la qualité du service, conduisent à mobiliser les moyens et les énergies dans des activités de contrôle et de gestion, en diminuant le temps consacré au cœur du métier.
Au moment où le gouvernement s’apprête à supprimer 120.000 emplois dans la Fonction publique d’Etat et à transformer l’Etat en entreprise (CAP 2022), il s’agira de décrypter les effets des politiques d’austérité et du nouveau management public sur le travail des agents, de réfléchir aux moyens de résister et à des pratiques alternatives basées sur la coopération et le bien-être.
Ce stage s’adresse à l’ensemble des personnels de l’Education nationale. Il sera animé par Hervé Moreau qui siège au CHSCTM (Comité Hygiène Santé Conditions de Travail Ministériel) au titre de la FSU et des représentant.es nationaux et/ou académiques du Snasub, Snep, Snes, Snics, Snuep et Snuipp.
L’INSCRIPTION EST OBLIGATOIRE ET SE FAIT UNIQUEMENT EN LIGNE (S’INSCRIRE ICI). PENSEZ A DEPOSER VOTRE DEMANDE DE CONGE POUR FORMATION SYNDICALE AVANT LE LUNDI 15 OCTOBRE (VOIR MODELE DE DEMANDE EN BAS DE PAGE) AUPRES DE VOTRE CHEF DE SERVICE, D’ETABLISSEMENT OU IEN.
Le programme :
– 9.00-9.30 : Accueil des participant.es
– 9.30-12.00 : « Les agents de la Fonction Publique à l’épreuve du nouveau management et de l’austérité ».Intervention plénière et échange avec la salle.
– 12.00-13.30 : Déjeuner libre.
– 13.30-15.30 : Ateliers : « L’impact du nouveau management sur nos métiers » : 3 ateliers seront proposés pour les enseignants du premier degré, du second degré et pour les personnels administratifs et les infirmièr.es scolaires.
– 15.30-16.15 : Conclusion en plénière.
Prise en charge des frais pour les participant.es syndiqué-es à la FSU (Snasub, Snep, Snes, Snics, Snuep et Snuipp)
– Transport : remboursement intégral du billet de train sur justificatif (billet) et participation de 0.10 centimes par kilomètre pour les déplacements en voiture. - Repas : forfait de 10 euros.
MODELE DE DEMANDE INDIVIDUELLE D’AUTORISATION D’ABSENCE A ADRESSER A MME LA RECTRICE, A VOTRE IEN OU IA (SELON LE CORPS)
Congé pour formation syndicale
(à reproduire et transmettre par voie hiérarchique pour le 15 octobre 2018 dernier délai)
Nom Prénom :
Statut et fonction :
Lieu d’exercice :
A Madame la Rectrice
s/c de M./Mme (nom et qualité de votre supérieur hiérarchique)
J’ai l’honneur de solliciter un congé pour la journée du 15 novembre 2018 pour participer à un stage de formation syndicale organisé par la FSU Alsace à l’ESPE de Sélestat, conformément aux dispositions prévues :
– à l’article 34 (alinéa 7) de la loi n°84-16 du 11 janvier 1984 pour les fonctionnaires.
– à l’article 2 de la loi n°82-997du 23 novembre 1982 pour les agents non titulaires de l’Etat
– à l’article 57 de la loi n°84-53 du 26 janvier 1984 et au décret n°85-552 du 22 mai 1985
– au décret n°886676 du 6 mai 1988 pour la FPH
Ce stage est organisé sous la responsabilité du Centre de formation de la Fédération Syndicale Unitaire, qui figure sur la liste des centres et instituts dont les stages ou sessions ouvrent droit aux congés pour la formation syndicale, comme prévu à l’article 1 du décret n°84-474 du 15 juin 1984.
Le Centre de formation de la FSU est habilité à ce titre par l’arrêté du 13 janvier 2009 publié au journal officiel du 30 janvier 2009 pour la fonction publique d’état et l’arrêté du 30 novembre 2009 pour la fonction publique territoriale.
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