Une délégation intersyndicale a été reçue en audience jeudi 28 septembre au rectorat pour évoquer les dysfonctionnements de la session 2023 des examens dans l’académie et les pistes pour leur solution.
La délégation était composée de représentants du SNES-FSU, de FO, de la CGT et de SUD, et réunissait des enseignants et examinateurs, mais également des agents administratifs, eux aussi directement impactés par ces dysfonctionnements.
Pour le Rectorat étaient présents Mme Macresy (Secrétaire Générale d’académie), M. Klipfel (SG adjoint), M. Delarue (Doyen du collège des IA-IPR), et M. Lalliti, responsable de la DEC, nouvellement nommé en septembre.
Du côté des agents administratifs, la délégation a alerté sur des problèmes déjà anciens, qui atteignent à présent une gravité critique : effectifs en tension, accroissement de la charge de travail, reconnaissance et rémunérations qui ne suivent pas, arrêts maladie et départs, avec le cercle vicieux des conséquences en termes de turn over, de difficultés de recrutement, et de formation insuffisante des nouveaux agents.
Du côté des enseignants ont été pointées les conditions inacceptables dans lesquelles ont dû être accomplies les missions d’examen : convocations multiples (écrits en même temps que Grand Oral, mêmes enseignants, de lettres notamment, sollicités à la fois pour des épreuves de BTS, pour l’EAF, le Grand Oral), tardives (du jour au lendemain), parfois sans objet (ce problème a touché également des candidats, dont certains ont été convoqués à des oraux de rattrapage qu’ils n’avaient pas à passer), convocations transmises par mail académique et non remises en mains propres, convocation de collègues de collège pour des épreuves du bac, sans qu’ils ne soient déchargés de leur service devant élèves…
Ont été également rappelés les cafouillages des écrits (sujets de remplacement arrivant en cours d’épreuve en STMG, confusion régnant sur certaines épreuves de candidats en tiers temps…), ainsi que l’incongruité d’épreuves du Grand Oral devant un jury composé de deux « naïfs »…
Mais aussi : taille des paquets et délais inacceptables de correction, nombre excessif de candidats aux épreuves orales, ou encore, pour l’oral du DNB, convocation en sus des ORS, parfois rémunérée en HSE, parfois non, sans parler de l’organisation défaillante des oraux des EAF dans les centres d’examen, avec par exemple des discordances entre listes de candidats et descriptifs, etc.
La situation des Lettres modernes a particulièrement été signalée. Sur le point des oraux des EAF, nous avons obtenu l’engagement que la limite de 14 candidats par jour ne serait pas dépassée.
Ont été également évoquées les conditions dans lesquelles les harmonisations ont été faites, les discordances entre les attendus des examens, les consignes et barèmes, ainsi que la suspicion pesant sur les examinateurs, à travers des injonctions infantilisantes, ou des demandes intrusives de rectification de moyennes ou de répartition des notes, en lien notamment avec la correction en ligne des épreuves du baccalauréat.
L’administration a semblé à l’écoute des doléances exprimées, et a dit partager les constats de la délégation quant à la nature des dysfonctionnements, mais est restée très floue quant aux réponses qu’elle entend y apporter, se contentant d’évoquer la nécessité d’une amélioration de l’organisation interne des services (sans répondre concrètement au problème des sous-effectifs, et en restant assez évasive sur l’amélioration des conditions de travail des agents administratifs), ou en s’en tenant à de vagues promesses d’une « meilleure anticipation » dans la gestion des convocations et de la répartition des missions parmi les examinateurs.
Le SNES-FSU a rappelé que le choix de grouper toutes les épreuves sur la 2e moitié du mois de juin va l’encontre d’une amélioration de la situation des collègues qui ne pourront fournir un travail de qualité sans s’épuiser du fait de délais de correction intenables. Pour le SNES-FSU, il est impératif de desserrer l’étau sur les collègues examinateurs.
Au final, il nous a semblé que l’administration était relativement consciente des difficultés organisationnelles de la DEC et de celles de la surcharge des examinateurs, sans être concrètement en mesure d’annoncer des pistes solutions.
La balle est désormais dans le camp du rectorat.