Des enseignants du lycée Marc Bloch, à Bischheim, ont alerté samedi matin les parents et les élèves qui se rendaient aux portes ouvertes de l’établissement. (Article de Sophie Weber, DNA, 24/03/2019)

Sur le parvis du lycée Marc Bloch, les visiteurs ont découvert samedi 35 chaises d’école posées là pour symboliser les futurs effectifs surchargés à la rentrée prochaine. La quarantaine d’enseignants mobilisés, soutenus par la FCPE, expliquait les « conséquences dangereuses » pour les élèves de la mise en place, à la rentrée prochaine, de la réforme des lycées et du baccalauréat. Les enseignants sont remontés car ils viennent d’apprendre la diminution de la dotation horaire globale de leur lycée pour la rentrée prochaine.

« Les lycéens trinquent »
Une diminution de 37 heures qui ne permettra plus de faire cours en demi-classe en maths ou en sciences économiques et sociales et qui nuira également aux cours de langue. Autre perte effective dès la rentrée : l’option arts plastiques. Les élèves qui ont débuté cette option avant la réforme pourront la poursuivre jusqu’au bac mais les nouveaux élèves ne pourront plus suivre ces cours. Pour l’avenir, les manifestants s’inquiètent des conséquences de la réforme pour leurs élèves. « Blanquer réforme, Bercy savoure, les lycéens trinquent », résumait une banderole. « Les nouveaux programmes sont le plus souvent très ambitieux. Or nous constations que nous n’avons pas les moyens horaires pour les traiter avec aisance et aboutissement [...]. Ainsi, c’est la progression de vos enfants qui est menacée », lisait-on notamment dans un tract. Une pétition a été lancée « pour le retrait immédiat de la réforme des lycées », pour « le rétablissement de la totalité des moyens horaires aujourd’hui menacés » et pour « des mesures ambitieuses en faveur de l’égalité scolaire et de la réussite des élèves ».