Le SNES-FSU est opposé au principe des groupes de niveau parce qu’il repose sur une logique de tri des élèves et les assigne à des parcours scolaires différenciés, qui auront des conséquences sur leur orientation. Mais cette nouvelle réforme du collège va aussi fortement désorganiser les établissements et avoir des conséquences sur nos conditions de travail.
DOTATIONS
– Les dotations sont-elles suffisantes pour permettre la mise en place des groupes de niveaux en 6e-5e sans toucher aux dispositifs existant (AP en groupes à effectifs réduits, groupes de langues vivantes...) et sans déshabiller les autres niveaux ?
– Quels moyens complémentaires sont prévus pour mettre en place le doublement de l’horaire d’EMC au cycle 4 et l’enseignement de théâtre ?
CONSTITUTION DES GROUPES
– Comment seront constitués les groupes ? Avec quelle périodicité seront-ils revus ? Par qui ?
– Combien d’élèves accueilleront les groupes autres que le regroupement des plus fragiles puisque seul ce dernier a un effectif limité à 15 ?
– Comment se feront les inclusions d’élèves d’ULIS / UPE2A ?
– Les élèves ayant des PPRE/PAP... seront-ils tous dans le même groupe ?
– Comment se feront les inclusions des élèves inscrits en bilingue et pour lesquels les mathématiques sont une des DNL (discipline non linguistique) ?
ORGANISATION MATERIELLE
– Comment faire fonctionner 4 classes / 5 groupes s’il n’y a que 4 enseignants de maths ou français dans l’établissement ?
– Comment faire des emplois du temps intégrant contraintes d’alignement et chaînages ?
– Quelles conséquences sur les emplois du temps de l’alignement de classes sur un tiers horaires des élèves ?
– Des classes de niveau ne risquent-elles pas de se mettre en place pour pallier les contraintes des alignements ?
– Y aura-t-il suffisamment de salles pour accueillir les groupes supplémentaires ?
ET LES PERSONNELS ?
– Y aura-t-il assez d’enseignants de maths et français pour assurer le supplément d’heures ?
– Comment trouver suffisamment de professeurs principaux volontaires si les enseignants de maths et français ne peuvent plus l’être ?
– Pour les enseignants de maths et français : quelle progression commune pour permettre le changement de groupe en cours d’année ? A quels conseils de classe assister ? Combien de niveaux devront-ils préparer ?
– Que vont devenir en particulier les collègues de technologie qui intervenaient dans le dispositif de soutien / approfondissement pour compléter leur service ?
– Que vont devenir les projets interdisciplinaires impliquant des enseignants de maths et/ou français et des collègues d’une autre discipline puisqu’ils n’auront les mêmes élèves ?