4 avril 2025

Exercer en collège, lycée, CIO

Collège : Quelle organisation en maths et français à la rentrée 2025 ?

Cette année, dans notre Académie, la dotation des collèges ne faisait pas apparaître d’heures « fléchées » pour la reconduction des groupes de niveau en 6e-5e, pas plus que pour la mise en place d’un accompagnement en 4e-3e. Le Rectorat invitait plutôt les établissements à « faire preuve de créativité et d’autonomie », dans « le respect des textes réglementaires » (lesquels ?).

Cet appel à la créativité a été entendu, d’après l’enquête lancée par le SNES-Strasbourg, à laquelle 28 collèges ont répondu (environ 1 collège sur 5 de l’académie). La rentrée 2025 sera en effet à géométrie très variable en fonction des choix faits dans les établissements et des moyens obtenus.

A la rentrée 2025, 22 établissements (78% des répondants) auront des groupes "de besoins" (qui peuvent aussi être des groupes hétérogènes à effectifs réduits) en 6e en maths et français, et 20 (71%) en 5e en maths et français. Parfois (5 réponses) les groupes ne sont créés que sur un seul niveau ou une seule matière. Dans 3 collèges, les groupes à effectifs réduits ne se feront que sur une partie de l’horaire hebdomadaire, sous la forme d’un AP d’1 heure.

« L’accompagnement » en 4e-3e ne sera mis en place que dans une minorité des établissements sondés :

  • en 4e, par 9 collèges en français et 8 en maths (30 % des répondants) ;
  • en 3e, par 11 collèges en français et 10 en maths (40 % des répondants).
    Le plus souvent il s’agit d’une demi-heure en français et une demi-heure en maths par semaine.
    Un collège de l’Académie appliquera toutes les mesures (restantes) du « Choc des Savoirs », les groupes en 6e-5e comme l’accompagnement 4e-3e, tandis qu’ un autre ne mettra des groupes à effectifs réduits en place que pour une seule matière et sur un seul niveau.

On peut s’interroger sur la pertinence de l’évaluation du dispositif promise par la Ministre quand ce dispositif s’applique de manière aussi disparate....

Concernant l’année en cours, 9 collèges ont signalé des professeurs manquants ou non remplacés (6 en français, 3 en maths, pour des absences allant de 1 à 3 mois) et 5 d’autres difficultés liées à la réforme : manque de professeurs principaux, charge de travail trop lourde, mal-être...