Le CSA-SD (Comité Social d’Administration Spécial Départemental) consacré au bilan de rentrée dans les écoles et collèges du Haut-Rhin s’est tenu le lundi 25 novembre 2024. Il a été complété par la réunion du CDEN le 2 décembre 2024.
EFFECTIFS
En collège, dans le Haut-Rhin, la baisse démographique tant attendue se réduit à une perte constatée de 26 élèves. C´est un maintien des effectifs avec des nuances à apporter : - Globalement les effectifs de collège diminuent hors SEGPA et ULIS. - L´ensemble des niveaux ( hors niveau 3e) amorce une diminution, dans la continuité de l´évolution des effectifs constatée dans le 1er degré ces dernières années.
Pour plus de précision sur l´évolution des effectifs dans le Haut-Rhin, vous pouvez vous reporter à la carte en ligne que nous avons réalisée à partir des constats de rentrée (avec la légende : rouge : une diminution de plus de 5 % / orange entre -5 et -2,5 % / jaune de – 2,5 % à -0,5 % / vert clair : effectifs stables, de -0,5 à + 0,5 % / vert foncé de 0,5 à + 2,5 % et enfin bleu > à 2,5 %)
8 collèges ont été concernés par des ouvertures de classe, contre 4 par des fermetures et 1 par le glissement d’une division d’un niveau à un autre. Ces ouvertures ont surtout porté sur le niveau 6e (pour 6 collèges) et 3e (pour 5 collèges).
Alors que la dernière note de la DEPP (novembre 2024, pour l’année 2023) établit le nombre moyen d’élèves par classe à 23,9 (hors SEGPA), il s’élève, dans le Haut-Rhin, à 25,4 avec un pic à 25,7 pour le niveau 5e. 19 collèges sur les 57 du département ont ainsi des classes chargées (seuil -1 élève ou seuil) sur au moins un niveau. Et parmi eux, 21 accueillent des élèves dans le cadre du dispositif UPE2A qui sont de fait inclus dans les classes. Sur les UPE2A, on note deux ouvertures du dispositif (sur Rixheim et Wittenheim- Joliot Curie) et une fermeture (Ste-Marie-aux-Mines).
Par contre, pour la 1re année, les élèves d’ULIS ont été pris en compte pour l’ouverture de classes supplémentaires quand leur inclusion faisait dépasser le seuil. Il s’agissait d’une revendication du SNES et de la FSU depuis plusieurs années.
SEGPA
6 établissements (sur les 19, soit 32%) sont concernés par une évolution de leur structure, avec un coût global à peu près maintenu. On peut regretter que certaines structures s´arrêtent au-delà de la 5e, faute de matériels adéquats : pas de salle, pas d´atelier (Kennedy – Mulhouse ou les Ménétriers – Ribeauvillé).
Alors que la circulaire du 28 octobre 2010 mentionne que « chaque division ne doit pas, dans toute la mesure du possible, excéder 16 élèves », on constate que 7 établissements ont au moins une division de SEGPA dépassant cet effectif préconisé.
ULIS
Plus de 8 000 élèves en situation de handicap sont scolarisés dans le 1er et le 2d degré en cette rentrée, soit 30% de plus qu’à la rentrée 2023.
Dans le 68 aussi, les effectifs en ULIS continuent à augmenter (+ 13 élèves, soit 2,05 %) avec l’ouverture de deux nouveaux dispositifs à Ferrette et à Munster. Au total, 44 collèges du Haut-Rhin accueillent une ULIS.
Le nombre d’AESH est aussi en augmentation mais ne suffit absolument pas à couvrir toutes les notifications de la MDHP, en nombre mais surtout en heures d’accompagnement.
MOYENS VIE SCOLAIRE
Cette rentrée a vu la pérennisation de 4 postes de CPE, ainsi que l´ouverture (implantation au collège Bel Air de Mulhouse) d´un poste de CPE référent départemental « lutte contre le harcèlement » et d´un poste académique de CPE référent « laicité ». Les postes d´AED annoncés comme stables et en moyenne pérennes, ne tiennent pas forcément compte de la réalité physique de l´établissement (taille de la cour, par exemple, et difficultés à avoir une surveillance effective).
ORIENTATION DE FIN DE 3e
Pour la première fois depuis 4 ans, le nombre d´élèves de 3e en attente d´une affectation en juin est en baisse (de 714 en 2023 à 670 en 2024). Après une parenthèse des deux années COVID et post-COVID, la tendance à une demande croissante d´orientation CAP/ 2de PRO se confirme.
Cette évolution pourrait s’expliquer par la volonté des familles d’aller vers une insertion professionnelle rapide et par la mise en place d’une allocation pour les stages en lycée professionnel. Dans un contexte de paupérisation d’une partie de la population, il aurait été intéressant de connaître l’origine sociale de ces jeunes, plus nombreux, qui font le choix de la voie professionnelle. Elle témoigne surtout d’un renoncement à la démocratisation scolaire au moment où les groupes dits de « besoins » organisent le tri des élèves.
Dans le cadre du « choc des savoirs », un dispositif "Prépa Seconde" a été ouvert au Lycée Louis Armand de Mulhouse.
La FSU a demandé, lors du CDEN, qu’un point d’information soit fait sur les dotations des collèges. Le budget global est de 31,5 millions d’€, une somme stable par rapport à 2024. La CeA explique que si l’inflation a bien des effets sur certaines dépenses (dont les contrats de maintenance), les coûts du gaz et de l’électricité (la viabilisation) devraient baisser, notamment grâce à la conclusion de contrats collectifs et aux travaux dans les collèges (isolation thermique, installation de panneaux solaires).