3 décembre 2021

Exercer en collège, lycée, CIO

Bilan de rentrée dans les collèges du Bas-Rhin

Le CTSD (Comité Technique Spécial Départemental) consacré au bilan de rentrée dans les écoles et collèges du Bas-Rhin s’est tenu le jeudi 25 novembre.

Effectifs

Dans les collèges, la hausse des effectifs par classe se poursuit, notamment dans les établissements de l’Eurométropole, malgré 12 ouvertures de division au mois de juin pour les collèges du département, contre 4 fermetures.
Le dépassement des seuils (30 ou 24) n’est plus une exception d’autant que les inclusions – qui augmentent avec les ouvertures supplémentaires en ULIS - ne sont toujours pas comptabilisées dans les classes de référence.
Par ailleurs, alors que certains collèges connaissent des hausses d’effectifs importantes depuis plusieurs années ou des difficultés particulières, plusieurs d’entre eux se sont adressés aux autorités académiques (motion au CA, courrier) pour dénoncer une sous-dotation en personnels de vie scolaire (CPE et AED) mais aussi en personnels administratifs, sociaux et de santé. Seul l’un d’eux a pu bénéficier d’un demi-poste provisoire d’AED supplémentaire, tandis que dans un autre, un demi-poste provisoire a été pérennisé. A la date du CTSD, tous les moyens en AED dont disposait le Rectorat avait été alloués.

SEGPA

La situation des SEGPA est alarmante : dépassement des seuils, postes restés vacants pendant plusieurs semaines, proposition d’affectation hors secteur faute de place, classes à double niveau…
Et alors que les effectifs sont en nette hausse, les moyens ne suivent pas toujours. Ainsi, dans un collège, la dotation complémentaire n’a été que de 3,5h pour des effectifs passés de 38 à 50 élèves entre les prévisions et le constat de rentrée. On constate d’ailleurs que si la majorité des orientations se font entre la 6e et la 5e, elles sont aussi nombreuses entre la 5e et la 4e.

Education Prioritaire

Les moyens de l’Education Prioritaire mis en réserve lors de la préparation de rentrée en février ont été attribués sous forme de HSA au mois de juin. Mais tous les collèges n’ont pas reçu la même dotation (3, 6, 7 ou 8h en REP, 15 ou 16h en REP+). Le DASEN a répondu que ces heures avaient été attribuées en fonction des demandes des établissements, de la nature des projets, du nombre d’heures supplémentaires déjà allouées à chacun des collèges. Sauf que le nombre total des heures réparties en juin ne correspond pas à l’enveloppe mise en réserve en février…. En effet, des heures (8h) ont aussi été attribuées à des collèges proches de l’Education Prioritaire par leur IPS ou pour des projets spécifiques. Et 18h n’ont pas encore été attribuées…

Heures supplémentaires

Concernant la DHG, au moment de la préparation de rentrée, la part des HSA avait considérablement augmenté avec un objectif de 9,6 % de la dotation. Or, le constat est sans appel : si la part des HSA est en hausse (+0,4 point par rapport à la rentrée 2020), elle est nettement inférieure (7,6 %) à ce qui était prévu. Ce qui montre bien l’inanité de la politique du ministère consistant à supprimer des postes et à les « compenser » par des heures supplémentaires, sauf à mettre encore davantage la pression sur les chefs d’établissement et les personnels pour respecter les objectifs et à limiter les demandes de temps partiels sur autorisation.
A ces heures supplémentaires s’ajoutent aussi celles du dispositif « devoirs faits ». Celui-ci, présenté par le ministère comme une réponse aux difficultés des élèves – alors qu’il a refusé tout plan d’urgence pour l’école après deux années de scolarité marquées par la pandémie, a d’ailleurs pu donner lieu à des pressions sur des équipes enseignantes voire des AED épuisés.

Français Culture Antique

Nouveauté de la rentrée, cet enseignement facultatif a été ouvert dans 10 collèges du département (Lezay Marnésia, Caroline Aigle, Sophie Germain, Hans Arp à Strasbourg, Le Ried à Bischheim, Jacques Tati à Mertzwiller, Les Sources et Poincaré à Saverne, Les Deux Rives à Rhinau, Romain Rolland à Erstein), sans moyens supplémentaires. Les établissements sollicités ou volontaires ont donc dû, dans l’urgence, en juin, dégager des heures sur leur marge…