Effectifs

Dans les collèges, malgré 24 ouvertures de classes en juin (pour 3 fermetures), les effectifs des classes restent relativement élevés puisqu’un quart des collèges du département ont des classes très chargées (seuil -1 ou seuil) et que dans certains établissements, les seuils sont dépassés du fait notamment des inclusions d’élèves d’ULIS ou UPE2A, mais aussi, dans l’Eurométropole, d’un nombre conséquent d’élèves de 3^e sans affectation. Le SNES-FSU avait d’ailleurs adressé un courrier au DASEN en octobre pour demander le respect des seuils.

Pourtant, des éléments d’amélioration par rapport à la rentrée précédente sont à noter :

• Des divisions supplémentaires ont été créées pour permettre l’inclusion d’élèves d’ULIS sans dépasser les seuils, d’abord dans les collèges de l’Education Prioritaire (6 collèges) mais aussi au-delà puisque 9 collèges ont bénéficié de cette mesure au moment des ajustements du mois de juin. C’est une demande que les élus du SNES et la FSU portaient depuis de nombreuses années et pour laquelle ils se sont battus ;

• Des moyens vie scolaire supplémentaires ont aussi été attribués à des établissements sans CPE, ayant des effectifs en hausse ou un climat scolaire dégradé. Ainsi 3 postes de CPE pérennes ont été implantés dans des collèges du département ainsi qu’un poste de principal adjoint. 7 collèges ont également reçu des CPE supplémentaires (entre 0,5 et 1 équivalent temps plein). Souvent, la situation de ces établissements avait été signalée par le SNES-FSU, en lien avec les militants SNES des établissements, parfois lors de demande d’audiences spécifiques. Néanmoins, pour ces 7 collèges, il s’agit de moyens provisoires. Le SNES-FSU a alerté sur la nécessité de maintenir ces moyens dans des collèges qui en ont besoin.

SEGPA

La situation des SEGPA reste inquiétante, notamment au regard des effectifs et de la façon dont sont traitées ces sections d’enseignement spécialisé : classes à double niveau notamment sur les 6^e-5^e, dotations complémentaires pour des demi-classes quand les effectifs dépassent 16 élèves (ce qui signifie concrètement que les seuils ne peuvent être respectés que sur la moitié des heures d’enseignement)…

Le SNES intervient régulièrement pour demander que ces élèves soient davantage considérés et qu’ils bénéficient des moyens permettant de prendre en compte et de répondre à leurs difficultés.

Heures supplémentaires

Le volume des HSA, qui représentent 8,2% des DHG, est encore en augmentation mais reste en-deçà de ce qui était prévu en février (9,6% des dotations). Néanmoins, sur la période 2020-2023, la hausse est d’1 point, ce qui représente 603h, soit l’équivalent de 33 postes. Nous sommes toujours dans la logique de faire travailler plus les personnels en place, pour pallier notamment le manque d’enseignants.

On constate que la hausse est très inégale et particulièrement forte dans les collèges où le volume d’HSA consommées était bas et ceux qui ont ouvert des divisions supplémentaires en juin. En effet, ces ouvertures tardives se traduisent souvent par des heures supplémentaires pour les collègues en place, au risque d’entraîner surcharge de travail et augmentation de la fatigue.

A ces heures supplémentaires s’ajoutent aussi celles du dispositif « devoirs faits » dont le volume est en légère baisse (- 722h soit un peu plus de 4%), les IMP et désormais les parts de Pacte dont aucun bilan ne nous a encore été présenté.

Français Culture Antique

Nouveauté de la rentrée 2022, l’enseignement du Français Culture Antique, tout comme la technologie, fait les frais des nouvelles priorités du collège, à savoir la mise en place du soutien/accompagnement en 6^e, puisqu’après une année d’existence et sans aucun bilan, son financement spécifique a été supprimé.

ULIS – UPE2A

Si les effectifs en collège et SEGPA restent relativement stables, ils continuent d’augmenter dans les ULIS (44 élèves, + 4,67%). Et si 4 dispositifs ont été ouverts dans des collèges du département, ce sont surtout les effectifs des ULIS qui sont en hausse. Si à la rentrée 2020, plus de la moitié des dispositifs (hors double dispositif) accueillait au maximum 12 élèves ; la norme est désormais à 13 élèves ou plus (2/3 des ULIS – hors double dispositif). La situation est plus inquiétante si l’on ajoute le manque d’AESH et de coordonnateur.

Pour les UPE2A, il est plus difficile d’avoir des informations fiables car pour le constat de rentrée, les chiffres sont arrêtés fin septembre. Or les arrivées d’élèves sont continues tout au long de l’année scolaire. C’est pourquoi le SNES-FSU a demandé qu’un bilan des passages en UPE2A par collège soit présenté en fin d’année. Car les élèves qui quittent le dispositif en cours d’année scolaire rejoignent ensuite une classe ordinaire – ou la rejoindront à la rentrée suivante – sans être pris en compte dans les effectifs qui comptent pour calculer le nombre de divisions.

Orientation de fin de 3^e

Le taux d’orientation en 2^de GT est en légère baisse dans le département, à l’exception de l’Eurométropole de Strasbourg où la baisse est supérieure à 5%. C’est ce qui explique qu’un nombre relativement élevé d’élèves de 3^e se soient retrouvés sans affectation en juin et même septembre, en particulier dans des collèges de l’Education Prioritaire. C’est pourquoi un 3^e dispositif Ambition Voie Pro a été ouvert, en urgence, au lycée Couffignal.
Concernant la hausse des demandes pour la voie professionnelle, elle résulterait d’une volonté des familles et des élèves de sécuriser les parcours et de la reprise des immersions après la période du Covid. Le SNES-FSU a demandé qu’un nombre suffisant de places en Lycée Professionnel soient ouvertes pour accueillir tous ces élèves.