7 avril 2019

Sections départementales

Mobilisation contre la réforme au lycée Bartholdi

Une vingtaine de professeurs a réalisé une action ce jeudi 4 avril à l’extérieur du lycée Bartholdi pour informer les élèves de leurs inquiétudes face à la nouvelle réforme du lycée. (Article de Christelle Didierjean, DNA, 5 avril 2049)

Après une réunion préalable qui a rassemblé une vingtaine de professeurs du lycée Bartholdi à Colmar, ces derniers ont réalisé une action ce jeudi 4 avril, à la sortie des cours lors de la pause méridienne, pour informer les élèves de leurs inquiétudes face à la nouvelle réforme du lycée qui veut notamment supprimer les filières au profit de spécialités.
« Au lycée, on va perdre 33 heures par semaine sur la dotation horaire globale. À chaque réforme, le nombre d’heures diminue, c’est le seul objectif des réformes », estime César Trujillo, professeur de mathématiques qui s’inquiète par ailleurs de voir sa matière sortir du tronc commun et ainsi devenir une option à partir de la première. « Comme les élèves devront choisir entre trois options, les maths leur prendront souvent une possibilité sur les trois, sinon ça pourrait leur poser problème pour l’orientation post-bac », ajoute-t-il.
Pour son collègue, Jean-Claude Moebs, également professeur de mathématique, : « Cette réforme est pratiquement un plan social  ». Ils sont particulièrement inquiets pour le japonais et la LV3 espagnol qui pourraient disparaître. Les professeurs s’inquiètent aussi de voir des classes de plus en plus hétérogènes, « entraînant une difficulté accrue à emmener les élèves à un bon niveau ». Le lycée Bartholdi devrait proposer sept spécialités, ce qui offrirait 35 possibilités différentes. Autre point de discorde, « le bac qui va devenir plus local, où les professeurs pourront choisir les exercices de l’examen. Je crains une fuite des élèves vers les lycées privés. C’est une privatisation de l’éducation qui ne dit pas son nom », complète César Trujillo. Les professeurs déplorent également un manque d’information et de consultation de leur ministère et sentent également l’inquiétude des parents d’élèves. « On nous met devant le fait accompli. On ressent un certain mépris », estime Marlène Viaf, professeur de SES. Ensemble ils réfléchissent déjà à d’autres actions à mener pour mieux informer les élèves ainsi que leurs parents.