9 février 2011

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Mardi 1er février 2011 : Audience avec Mme la Rectrice sur la situation des stagiaires

Compte rendu de l’audience avec Mme la Rectrice sur la situation des stagiaires, le mardi 1er février 2011

Début 17 H40
Présents :

  • CGT éduc – FO – SE UNSA – SGEN CFDT – - SNES FSU - SNUIPP FSU – SUD éduc
  • Mme Le Pellec Muller, recteur – M. Bohn, secrétaire général adjoint – M. Arène, secrétaire général

A tour de rôle, les représentants syndicaux ont fait le tour des problèmes des stagiaires tels que nous les avons recensés ces derniers temps, notamment le 19 janvier : souffrance, surcharge de travail, inquiétudes lors d’une année où tout n’est pas clair et change en cours de route, promesses non tenues (suppression des stages massés), sentiment d’une grande désorganisation.
Mme la Rectrice a justifié cette réforme, sans proposer concrètement de solutions. Elle se dit très attachée à la formation initiale. Elle tient beaucoup à la réforme de la mastérisation, avec le soutien des universités. Elle rend hommage aux tuteurs. Elle se dit très étonnée à l’idée que les stagiaires n’ont plus d’interlocuteur en qui ils peuvent avoir une confiance totale.
Ainsi, selon elle, la formation en alternance se fait maintenant en M 1 et M 2. Elle réitère sa confiance aux Universités, qui mettront en place un mémoire professionnel.

Pour les stagiaires en difficulté, les IPR disent qu’un dispositif d’aide existe. En décembre, les IPR ont procédé au deuxième entretien avec les stagiaires, ce qui serait plus positif qu’une visite dans la classe. De toute façon, janvier – février est toujours une période difficile et chargée pour tout le monde !

Concernant la suppression des stages massés, Mme la Rectrice a redit qu’une des raisons, c’était l’inquiétude des stagiaires de laisser leurs classes, par peur de perdre le contact avec elles, avec les vacances en plus ! Un dispositif sera mis en place, les stagiaires ne perdront pas de temps de formation : les moyens seront redistribués, le traitement individuel sera même majoré :

  • 24 H de formation à distance (= FOAD) : avec des modules en ligne destinés à la gestion de la classe, le fonctionnement permettra aux groupes des stages filés d’avoir le même interlocuteur ; p. ex. analyse de situations de classe ; elle implique des formateurs-relais de qualité.
  • 24 H grâce au prolongement du tutorat ;
  • 5 journées choisies dans le PAF ; rien pendant les vacances, quelques spécialisations et stages pro en juin ;
  • Gain de 4 mercredis supplémentaires, mais pas tous les mercredis, encadrés par des enseignants chevronnés : discours curieux autour de ces mercredis dont nous avons indiqué que c’était une surcharge ; on verra au cas par cas, il ne s’agit d’être trop strict…

Il sera fait un bilan du dispositif (nous avons fait remarquer qu’il vaudrait mieux qu’il soit objectif). Mme la Rectrice elle-même invitera (ne convoquera pas) les stagiaires pour les rencontrer et échanger avec eux. Elle estime qu’ils n’ont pas des semaines plus lourdes qu’au temps de l’IUFM !
Les stagiaires sont placés dans des « berceaux », au cœur d’une équipe pédagogique qui doit avoir à cœur d’apporter son aide, et ne pas laisser la formation au seul tuteur.

Pour la validation des stagiaires, si la procédure académique n’est pas encore totalement en place (mais les textes de cadrage existent), ce sera comme avant par des regards croisés : tuteurs, IPR, formateurs…. Mme Knauer, responsable de la DAFOR, est en train de construire le dispositif.

C’est une année transitoire, cela ira mieux l’an prochain les stagiaires auront bénéficié du M 2. D’ailleurs, sera mis en place un « Groupe de Travail et d’Impulsion intercatégoriel » où seront représentés l’Université, les IPR, la direction de l’IUFM, pê des tuteurs… pour avancer sur la question de la professionnalisation et préparer des formats de stage communs à toutes les disciplines.

Si dans le 1er degré il y a des suppressions de postes comme contribution à l’effort national, on s’appuiera en effet sur les M 2 pour les remplacements, puisqu’ils auront de l’expérience.

En fin d’audience, la Rectrice a laissé entendre qu’une réflexion se menait sur des aménagements ; pas d’illusions : ce sera à la marge et qu’au mieux, cela concernera les stagiaires en difficulté.

Fin de l’audience, 19 H50. Mme la Rectrice a surtout essayé de nous convaincre du bien fondé de cette réforme ; nous n’avons rien à attendre sans bâtir un rapport de forces.

Corinne Nicolet-Serra (Snuipp) et Jean-Louis Hamm (Snes), cosecrétaires de la FSU 67